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et après qu'il sera fait, le vueille prendre en gré et n'est point scituée sur port de mer, qu'il plaise descharger ceste ville de la garde et entretenement aud. Sr mander où luy plaist qu'on le face et de quel d'iceluy; et au surplus, pour ce que nostre ville sorte.
CCXXXV. — Assemblée pour oïr l
16  février i5o8
Et le mercredi xvic de Fevrier mil vc sept furent en assemblée de Ville en l'Ostel de la Ville apportées lettres du Roy dont la teneur s'ensuit:
A noz trés chers et bien aînez les Prevost des Mar­chans, Eschevins, bourgois, manans et habitans de nostre bonne ville et cité de Paris.
Et au dedans estoit escript :
7 février. «De par le Roy.
" Trés chers et bien aînez, nous avons esté adver-tiz par nostre amé et feal chancellier de la commu-nicacion qui a esté entre vous pour donner forme au fait du navigaige de nostre Royaulme ; à quoy jusques ici a esté trés petitement entendu, et tellement que s'il survenoit en quelque endroit de nostred. Royaulme quelque affaire par la mer, nous n'avons pays pour­veu de navires ne d'equipaige de mer pour y servir et remedier. A ceste cause, et que nous desirons sin­gulièrement que ordre y soyt mys pour l'advenir, nous vous prions, et neantmoins mandons trés ex­pressement, que vous vueillez envoyer aucuns bons
ettres du Roy touchant led. navire.
I. (Fol. 196 v°.)
personnaiges entenduz et congnoissans en telles et semblables matieres devers nous en nostre ville de Bourges, en laquelle presentement allons. Et là y sera pris bonne et finalle conclusion, car nous en­tendons que la chose sortisse effaict, ainsi que nous le vous avons fait dire et declairer : par quoy n'v faictes poinct de faulte.
" Au demourant, nous avons pareillement entendu par nostred. Chancellier ce que avez commancé tou­chant la force et deffence de nostre ville de Paris, dont nous vous mercions; car c'est une trés bonne et louable chose, et vous prions de bien en mieulx y continuer, et vous nous ferez service trés agreable, en ce faisant.
"Donné à Blois le vu0 jour de Fevrier."
LOYS.
Ainsi signé : Robertet.
Après la lecture desquelles lettres, pour ce que les assistens estoient en petit nombre, a esté remise ceste matiere à oppiner et conclure à ung aulrejour d'assemblée, que les marchans qui sont à la foire de Rouen seroient retournez.
CCXXXVI.
----- DeLIHERACION ET ORDONNANCE TOUCHANT LES MALLADES DE LA GROSSE VEROLLE.
17  février i5o8
Oud. an mil v° sept, le jeudi xvii0 jour dud. mois de Fevrier, à la requeste de Messieurs les Prevost des Marchans etEschevins de la ville de Paris, et instance des commis au gouvernement de l'Ostel Dieu de Paris, a esté faicte assemblée par ordre de la Court en la Chambre du Conseil au Palais, où sa sont trouvez monsr le president Baillet, m onsr l'abbé de Sainct Magloire, mess" les doyen et penitencier de Paris, monsr le president des Comptes, et aucuns de mess" de la Chambre, mess" les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville, lesd, commis au gouvernement dud. Hostel Dieu, et plusieurs des Conseillers, Quarteniers et bourgois d'icelle Ville.
Et ilec a esté exposé par mond. sr le Prevost des Marchans, comme par lesd, commis dud. Hostel Dieu
.(Fol. i97 r°.)
il avoit esté le jour precedent advertyz que à present, oud. Hostel Dieu, y a de huit à ix" mailades de la grosse verolle, qui s'y sont puis n'a gueres retirez, parce qu'ilz n'ont de quoy vivre, ne lieu où se sachent héberger; que c'est une malladie contagieuse, comme chascun peult congnoistre, et telle que par la fre-quenlacion d'iceulx, les autres povres mailades qui sont oud. Hostel Dieu et y ont leur recours pour y estre pensez et recouvrer santé, et semblablement les seurs religieuses, gardes, serviteurs et autres d'iceluy Hostel Dieu pourroient thumberen lad. mal­ladie de grosse verolle, qui seroit ung inconvenient inestimable et trés piteable.
A ceste cause, à l'instance desd, commis, a iceluy Pi/evost des Marchans requiz à la Court ceste assem­blée estre faicte, pour ad ce que dit est adviser, et